Le défaut d’étanchéité est un cas fréquent de sinistres et plus particulièrement le traitement de l’évacuation de l’eau. Nos précédents articles traitaient des murs de soutènements et des voiles contre terre. Cet article abordera le sujet de l’étanchéité des murs et plus particulièrement de l’évacuation des eaux de ruissellement.

Étanchéité : Nature des terrains

En Guadeloupe, il est fréquent de retrouver un sol de type argileux donc peu perméable : ce qui amène une accumulation d’eau et des infiltrations dans les murs.

Étanchéité : Comment traiter le remblaiement ?

Il est fréquent de réutiliser les matériaux de déblais car plus commode. Cependant, les sols étant souvent argileux, il est difficile d’évacuer les eaux de ruissellement.

Il faudrait remblayer avec des matériaux granulaires en respectant une certaine granulométrie et l’ordre d’exécution de ces couches.

Nous remarquons que le diamètre des granulats est de plus en plus important au fur et à mesure que nous descendons vers le drain. De plus, il est vivement conseillé d’y intégrer un géotextile (voir figure ci-dessous)

Conception du réseau de drainage

Le paragraphe précédent indiquait qu’il fallait intégrer un drain muni d’un géotextile. Il faut également étudier et envisager l’évacuation des eaux de ruissellement via les drains.

Un regard de visite est à mettre en place à chaque changement de direction. Il est impératif d’intégrer une pente afin d’éviter les accumulations d’eau.

Conception générale du complexe

Nous avons vu qu’il faut mettre en place des matériaux respectant une granulométrie particulière pour le remblaiement. Il faut ajouter un drain avec un géotextile. Ce drain doit être raccordé d’un regard à chaque changement de direction.

Il s’agit maintenant de traiter le mur. En effet, il faut ajouter un revêtement extérieur imperméable et une coupure de capillarité pour les murs en maçonnerie.

Cette coupure de capillarité est exécutée soit :

  • à l’aide d’une bande de feutre bitumé ou chape bitume armé ou d’une feuille de polyéthylène posée à sec sur une couche de mortier de ciment finement talochée de 2 cm d’épaisseur et dosée à raison de 300 à 350 kg par m³ de sable sec 0/3, après prise et séchage de ce dernier, et protégée par une deuxième couche de mortier de ciment de même épaisseur sommairement dressée.
    A leurs extrémités, les segments de bande sont placés à recouvrement minimal de 20 cm ;
  • à l’aide d’une chape de mortier de ciment de 2 cm d’épaisseur richement dosé, à raison de 500 à 600 kg de ciment par m³ de sable sec 0/3

Pour aller plus loin sur ce sujet, un article de Batirama

 

Définition d’un mur de soutènement et types de vérifications